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Refroidissement adiabatique air/air bâtiments et industries

  • Cédric K
  • 8 sept.
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 sept.

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Refroidissement adiabatique air/air (bâtiments & industries), l’alternative sobre qui rafraîchit sans compresseur. Vous cherchez à réduire drastiquement la consommation électrique liée au froid tout en gagnant en confort d’été et en résilience opérationnelle ? Le rafraîchissement adiabatique air/air utilise l’évaporation de l’eau pour abaisser la température de l’air, avec des systèmes simples, modulaires et intégrables à vos installations de ventilation. Idéal pour entrepôts, ateliers, sites industriels et même certains data centers (en indirect), il s’inscrit parfaitement dans une stratégie d’efficacité énergétique pilotée par GTB/GTC et IoT.

 

En bref

  • Jusqu’à 50–75% d’électricité en moins par rapport à une climatisation à compression (ordre de grandeur confirmé par le DOE, 2024), avec un coût d’exploitation très contenu.

  • Trois approches complémentaires : direct (adiabatique), indirect (échangeur) et hybride (free-cooling + appoint), pour s’adapter au process et au climat.

  • Qualité d’air maîtrisée via filtration, contrôle d’humidité, gestion de l’eau et maintenance régulière.

  • Intégration native à la GTB, capteurs IoT et optimisation par IA pour un pilotage en temps réel et prédictif.

  • Pertinent pour bâtiments logistiques, industrie légère, agroalimentaire, ateliers, salles serveurs et data centers (en configuration indirecte).

 

Principe et variantes: comment l’adiabatique rafraîchit l’air

Le principe physique est simple : en faisant s’évaporer de l’eau dans un flux d’air, on augmente son humidité et on abaisse sa température sèche. L’énergie nécessaire à l’évaporation est prélevée sur l’air lui-même (pas de compresseur). On parle souvent de “rafraîchissement évaporatif” ou “adiabatique”.

 

Direct (air/air adiabatique)

  • L’air extérieur traverse un média humide (pads) ou un système de pulvérisation finement contrôlé.

  • La température de soufflage baisse, l’humidité relative augmente (utile pour des zones sèches).

  • Application typique : ateliers, entrepôts, halles de production où l’apport d’humidité est acceptable.

 

Indirect (sans humidifier l’air soufflé)

  • L’évaporation a lieu dans un flux d’air séparé, via un échangeur (plaques, roue enthalpique, adiabatique indirect).

  • L’air soufflé reste sec, utile pour zones sensibles (électronique, data centers).

  • Moins d’impact sur l’hygrométrie des locaux, excellente complémentarité avec free-cooling.

 

Hybride: free-cooling + appoint adiabatique

  • On exploite d’abord l’air extérieur (économiseur). En cas d’insuffisance, on active l’adiabatique (direct ou indirect).

  • Possibilité d’un appoint mécanique minimal (DX) pour les rares heures très chaudes/humides.

  • Optimisation par GTB/GTC et capteurs pour rester dans les consignes tout en minimisant l’énergie.

“Plus de froid utile par kWh, moins de complexité mécanique : l’adiabatique redonne du sens à la sobriété énergétique.”

 

Gains énergétiques, coûts et ROI

Les systèmes évaporatifs utilisent beaucoup moins d’électricité que les systèmes à compression, l’essentiel de l’énergie étant “gratuite” (chaleur latente d’évaporation de l’eau). Le Department of Energy (DOE) indique que les rafraîchisseurs évaporatifs consomment environ un quart de l’électricité d’une climatisation classique, selon les conditions climatiques et d’application. Source (2024) : Energy.gov – Evaporative coolers.

  • Capex: généralement inférieur à celui d’une centrale frigorifique de puissance équivalente (moins de composants pressurisés).

  • Opex: électricité très basse, coûts de maintenance maîtrisés (eau, médias, pompes, filtrations).

  • ROI: souvent court dans les bâtiments à grand volume, ventilés et très sollicités en été.

Pour maximiser la performance, un pilotage fin via GTB/GTC est crucial (consignes, séquences free-cooling/adiabatique, retard d’appel des appoints mécaniques). Découvrez nos solutions de gestion du bâtiment (GTB/GTC) et notre approche globale depuis l’accueil de Score Group.

 

Qualité d’air, eau et conformité

Le succès d’un projet adiabatique repose sur la maîtrise de la qualité de l’air et de l’eau: - Filtration (ex. selon l’état de l’art ISO 16890), contrôle des débits d’air neuf, pression positive des locaux si nécessaire. - Gestion hydraulique: éviter les stagnations, renouveler l’eau, traiter selon l’analyse de risques (dureté, minéralité, biologie). - Entretien: nettoyage des médias, purge, contrôle des capteurs et alarmes.

Pour le risque légionelles, les exigences de management de l’eau s’appliquent aux systèmes par évaporation, même si les technologies air/air ne génèrent pas d’aérosols comme une tour ouverte. Les bonnes pratiques sont détaillées par la HSE (Royaume‑Uni) : Legionella and evaporative cooling systems. En data center et salles sensibles, l’adiabatique indirect évite d’humidifier l’air soufflé, facilitant la conformité et la stabilité hygrométrique.

 

Dimensionnement: méthode et points de vigilance

Le bon dimensionnement commence par la thermodynamique et finit par l’exploitation.

1) Définir les conditions de base - Climat local: profils été (température sèche, température humide), heures à risque d’humidité élevée. - Contraintes internes: apports de chaleur (process, occupants, enveloppe), hygrométrie admissible.

2) Choisir l’architecture - Direct si humidification acceptable et grands volumes. - Indirect pour environnements sensibles (IT, électronique, agro de précision). - Hybride si la disponibilité climatique native est haute mais non permanente.

3) Calculer le point de fonctionnement - Efficacité d’évaporation (saturation efficiency) des médias. - Approche au bulbe humide (écart entre T soufflage et Twb). - Débit d’air neuf requis vs recirculation. - Pressions et pertes (ventilateurs à haut rendement, variation de vitesse).

4) Estimer la consommation d’eau - Le débit d’eau évaporée est proche de l’augmentation absolue d’humidité (kg d’eau/kg d’air) multipliée par le flux massique d’air. - Ajouter dérives/renouvellements selon la stratégie de qualité d’eau. - Comparer avec l’électricité économisée pour un coût total objectif.

5) Intégrer le pilotage - Capteurs T/RH extérieurs et intérieurs, supervision GTB, scénarios de bascule. - Prévoir diagnostics, alarmes, régulation modulante.

NOOR accompagne ces étapes avec une démarche “Étude > Intégration > Pilotage > Mesure & Amélioration continue”, en s’appuyant sur la gestion de l’énergie et sur une instrumentation IoT (Smart Connecting).

 

Cas d’usage: où l’adiabatique excelle

 

Logistique, production, ateliers

  • Bâtiments à grands volumes, apports internes modérés, renouvellement d’air important.

  • Confort d’été amélioré et réduction des arrêts liés à la chaleur.

  • Intégration simple avec ventilation existante, diffusion par gaines textiles ou plénums.

 

Agroalimentaire et procédés

  • Refroidissement de zones de conditionnement/expédition, locaux techniques, ateliers secs.

  • Contrôle hygrométrique requis: privilégier l’indirect si needed ou zoner les espaces.

 

Data centers et salles serveurs

  • L’adiabatique indirect couplé au free-cooling étend les heures “sans compresseur” et améliore la PUE.

  • L’UE recommande les meilleures pratiques de refroidissement “économiseur + évaporation indirecte” dans le Code de conduite européen des data centers.

  • Voir nos expertises dédiées aux environnements IT et data centers.

 

Intégration Score Group: énergie, digital et new tech au service du froid sobre

L’approche Score Group combine trois piliers au travers des ses divisions:


- Noor - Energy: audits, modélisation thermique, choix des architectures, mesure & vérification (IPMVP), optimisation continue via gestion de l’énergie.


- Noor - ITS: GTB/GTC, infrastructures réseau, cybersécurité, jumeau numérique énergétique, poste de supervision central. Explorez notre pôle IT & OT sur l’écosystème NOOR.


- Noor - Technology: capteurs IoT, corrélation météo/process, et algorithmes d’intelligence artificielle pour ajuster débits, consignes et séquences (free-cooling/adiabatique/appoint) en temps réel.


Résultat: plus d’heures de fonctionnement sans compresseur, des consommations maîtrisées, une qualité d’air suivie, et des décisions pilotées par la donnée.

 

Performances et limites à anticiper

  • Climat: plus c’est sec et chaud, plus l’adiabatique est performant. Par temps humide, privilégier l’indirect ou l’hybride.

  • Hygrométrie: attention aux procédés ou produits sensibles à l’humidité (papier, électronique, pharmaceutique).

  • Eau: qualité, disponibilité et traitement. La réduction d’électricité compense généralement le coût d’eau, à valider au cas par cas.

  • Maintenance: inspection périodique des médias, pompes, vannes, capteurs T/RH et actionneurs.

Pour une vision neutre des principes et limites en bâtiments tertiaires et industriels, voir ce panorama technique de la REHVA (fédération européenne HVAC) : REHVA Journal – Evaporative cooling overview.

 

FAQ

 

Quelle différence entre adiabatique direct et indirect ?

Le direct humidifie l’air soufflé en le faisant passer à travers un média humide, ce qui abaisse fortement sa température mais augmente l’humidité relative des locaux. Le système est simple et très efficace pour les grands volumes non sensibles. L’indirect réalise l’évaporation dans un flux séparé, transmet le froid via un échangeur, et conserve l’air soufflé sec. C’est l’option privilégiée pour environnements sensibles (IT, électronique, agro de précision) et pour garder l’hygrométrie dans une plage stricte. Les architectures hybrides combinent free-cooling et appoint adiabatique.

 

Combien d’eau consomme un système adiabatique ?

La consommation d’eau dépend du débit d’air, de l’efficacité d’évaporation, des conditions extérieures (température sèche et humide) et de la qualité d’eau requise (purges, renouvellements). Méthodologiquement, on calcule la masse d’eau évaporée à partir de l’augmentation d’humidité absolue (kg/kg) multipliée par le flux massique d’air. On y ajoute les pertes et purges de qualité d’eau. Ce bilan s’évalue ensuite face à l’électricité évitée, souvent très significative par rapport à une production frigorifique mécanique.

 

L’adiabatique est-il adapté au climat de ma région ?

Il est particulièrement performant dans les régions chaudes et sèches (été continental), mais reste pertinent dans la plupart des zones françaises en configuration hybride (free-cooling prioritaire, appoint adiabatique aux heures chaudes). Les rares périodes très humides peuvent nécessiter une bascule vers le mode indirect ou un appoint mécanique limité. Une étude climatique horaire et une simulation d’exploitation permettent d’estimer précisément les heures de fonctionnement “sans compresseur” et le ROI.

 

Risque légionelles: quelles précautions ?

Bien conçu et entretenu, un système adiabatique présente un risque maîtrisé: éviter les stagnations d’eau, contrôler la température des bacs, traiter si nécessaire, nettoyer les médias, vérifier les purges et tester régulièrement. Les systèmes indirects limitent en outre les enjeux côté air soufflé. Les bonnes pratiques de gestion de l’eau et de prévention sont détaillées par des organismes de référence comme la HSE au Royaume‑Uni, voir: Guide HSE – evaporative cooling. Une analyse de risques site‑spécifique reste indispensable.

 

Peut-on intégrer l’adiabatique à une installation existante ?

Oui. On peut ajouter des modules adiabatiques sur des CTA existantes, des prises d’air neuf ou des rooftops, en adaptant les ventilateurs, la filtration et la régulation. Le succès repose sur la GTB/GTC (séquençage free-cooling/adiabatique/appoint, consignes dynamiques) et sur l’instrumentation (T/RH, mesures d’énergie, état des médias). Les architectures “indirectes” s’intègrent facilement aux systèmes desservant des zones sensibles. Un audit préalable et un plan de mise en œuvre phasé sécurisent la transition.

 

À retenir

  • Le refroidissement adiabatique réduit fortement l’électricité liée au froid, avec des ROI rapides sur grands volumes.

  • Trois variantes (direct, indirect, hybride) couvrent la majorité des cas industriels et tertiaires.

  • La qualité d’air et la gestion de l’eau se maîtrisent par conception, capteurs et maintenance.

  • Le pilotage GTB/IoT/IA maximise les heures “sans compresseur”.

  • Des gains de PUE en IT sont possibles via adiabatique indirect + free-cooling.

  • Passez à l’action: parlons de votre site et de vos objectifs. Contactez Score Group et découvrez nos expertises GTB/GTC, gestion de l’énergie, IoT industriel et data centers.

 
 
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